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Suite à d’importantes dégradations constatées sur sa structure, le Grand Totem du rond-point des 4 Routes, emblème du Parc International de Chesnes à Saint-Quentin-Fallavier, sera déposé et mis en sécurité lors d’une opération de trois jours, programmée à compter du 17 novembre 2025.
Un emblème historique du Parc international de Chesnes
Gardien silencieux du Parc International de Chesnes depuis près de quatre décennies, cette œuvre monumentale a été installée en 1986 à l’initiative de la Direction Départementale de l’Équipement. Son objectif ? Marquer le giratoire d’entrée de cette zone d’activités naissante par un aménagement urbain à la fois original et symbolique.
La réalisation de cette sculpture a été confiée à Alain Joriot, artiste né en 1941 et aujourd’hui établi dans la région d’Aix-en-Provence. Fort d’une formation auprès du sculpteur Jean Amado (1964-1979) et d’une collaboration avec Jean Dubuffet pour plusieurs œuvres monumentales, Joriot a développé une démarche artistique singulière : la création de sculptures à partir de fragments de carcasses d’avions récupérés aux quatre coins du monde.
Un Totem aux multiples significations
L’œuvre conçue pour le Parc international de Chesnes n’a rien d’anodin. Du haut de ses 10 mètres, cette sculpture torsadée évoque l’ascension et la croissance – un symbole parfaitement adapté à cette ville nouvelle sortie de terre en quelques années à peine.
Stratégiquement implanté au centre névralgique du Parc, le Grand Totem a été pensé comme un repère visuel universel : ses flèches orientées permettent à chacun – piétons, automobilistes, conducteurs de poids lourds, passagers de trains ou d’avions – de le repérer et de se situer dans l’espace.
Au fil des années, cette œuvre est devenue bien plus qu’une sculpture : le Grand Totem s’est transformé en symbole connu de tous les capisérois et que se sont au fil des années appropriés les salariés, transporteurs et habitants qui traversent quotidiennement la zone d’activités. Son rayonnement a même inspiré, au début des années 1990, le nom de l’association Totem, créée lors de l’ouverture du centre pénitentiaire de Saint-Quentin-Fallavier pour accompagner les familles de détenus.
Les cinq reproductions demeurent en place pour le moment
Si le Grand Totem doit être retiré, les cinq reproductions qui jalonnent le Parc ne présentent pas de dommages similaires et restent en place pour le moment. Chacune arborant une couleur distincte, elles matérialisaient les anciens quartiers du Parc (dont le découpage a été revu en 2024) et renforçaient la lisibilité de la signalétique.
Un diagnostic détaillé du Grand Totem doit être mené afin de déterminer la faisabilité et la nature des travaux à poursuivre.
Photo :
©Thierry eyraud/ ACTUA DRONE 2025